Like a broken record player [R.]

18h30. Don venait de rentrer chez lui. Il avait posé sa veste sur le porte manteau. Enlevé ses chaussures sans l'aide de ses mains. Il avait posé son sac par terre. Il avait ouvert les boutons de ses manches et relevé les bras de sa chemise. L'appartement était étrangement vide et silencieux. Les rires et cris de la petite Samantha ne résonnaient pas entre les murs. Donnie haussa les épaules. Elles devaient sûrement en course ou quelque chose comme cela. Il en eu d'aiilleurs confirmation en remarquant le post-it jaune laissé sur le frigo. Seul, sans vraiment rien à faire à part la correction de ces copies qu'il redoutait, il se plongea dans le canapé, et repensait à Violet. Il ne devait pas, ne voulait pas penser à elle. Il avait trop pensé à elle, comme lorsqu'il faisait l'amour à sa femme par exemple. Comment pouvait-il aimer sa femme et penser à une autre pendant l'acte? Il se le demandait tout le temps. C'était étrange. Encore plus étrange l'avoir demandé en mariage après ce baiser sauvage échangé entre deux portes avec Violet. Il fallait la voir. Il voulait la voir. Il remit donc ses chaussures et se rua à l'étage en dessous où la jeune femme habitait. Il hésita au début. Il fit les cent pas devant sa porte, prêt à remonter les escaliers. Il passa une main dans sa chevelure épaisse et prenant une grande respiration, il toqua à la porte. Il lui semblait qu'une éternité s'écoulait pendant qu'il attendait. Elle n'était peut-être pas là après tout. Il allait se retourner mais il entendit des bruits non identifiables à l'intérieur. Il s'humecta les lèvres et tenta de paraître le plus naturel possible. Elle ouvrit la porte et un frisson parcourut le corps tout entier de Don. Encore une fois, Violet lui faisait cet effet qu'il détestait. Il la fixa un instant.
« Je peux entrer? » dit-il simplement. Il avait conscience que sa présence n'était pas du tout approprié. Qu'il n'avait rien à faire là et qu'elle n'avait aucunes raisons d'accepter. Mais la flamme qu'il voyait au fond de ses yeux bleus l'incitait à croire qu'elle en avait sûrement envie aussi.

Petite culotte et débardeur Victoria's Secret, voila la tenue de jour de la belle Violet McMully. Aujourd'hui -comme tous els autres jours- c'était une journée repos. Au programme: squattage de canapé, masque aux fruits de la passion, brownies bon marché et émissions de télé réalité bidons. Et c'est comme ça, que la belle passa près de quatre heures, affalée sur son canapé miteux, à contempler cette poufiasse de Lauren Conrad en train de pleurer parce que son ex meilleure amie la maudit. Ahah, la blondinette rigolait bien toute seule, même si elle aurait aimé avoir quelqu'un auprès d'elle. Non non, je ne pense pas à un petit chien tout mignon, mais plutôt à lui... Celui qui partagerait la vie de la belle , celui qui lui rendrait visite presque tous les jours, celui qui lui ferait l'amour comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Je parle d'un homme, d'un vrai. Vous me direz "oh c'est tellement mignon!" et bien non, ça ne l'est pas, bien au contraire. En effet,la plupart du temps Violet est celle qui n'est pas invitée au cinéma quoi (a). Oui, elle aime les hommes mariés.
Bref, Violet était donc affalée sur le canapé, complétement endormie, avec des morceaux de brownies tout autour de la bouche. Tout d'un coup, la belle entendit un bruit à la porte, quelqu'un venait de toquer! D'un pas lourd, la jeune femme se leva et se dirigea vers la porte. La belle jeta un coup d'oeil par le petit trou dans la porte (je sais pas comment ça s'appelle xD) et aperçut Don. Oh, mon dieu, Don était là et elle ressemblait à Mamie Nova! Mais qui est Don me dirait vous. Don est un ancien professeur de littérature qui a embrassé la belle blonde. Bien sûr, Violet n'étant en aucun cas une fille facile -hum hum- elle l'a tout de suite repoussée. Depuis, plus de nouvelle. Du moins juqu'à ce que Violet apprenne que le bel appolon vivait dans le même immeuble qu'elle et qu'il était... Marié.
Intriguée, la jeune femme ouvra la porte et lança un regard interrogateur au jeune homme, tout de suite, elle enchaîna: "Heuuuuu... C'est à quel sujet ? ".
[i]Oops, la belle n'avait pas remarqué qu'il restait quelques miettes de brownies autour de sa bouche. Bouleeette.

Violet, à moitié nue, ne se tenait qu'à quelques centimètres de lui. Il n'avait qu'à tendre le bras, à peine, et il toucherait sa peau laiteuse. Mais il ne bougea pas. Il resta là à la contempler. A peine s'il pouvait respirer. Bien sûr par sa tenue qui affolerait le plus chrétien des prêtres, mais également par sa réponse, plus froide que l'iceberg qui avait percuté le Titanic. Et il allait chavirer. Il le savait. A la seconde où elle avait ouvert la porte dans sa lingerie affriolante, il savait qu'il allait réitérer ce baiser inachevé d'il y avait maintenant cinq ans. Son coeur et sa tête lui disait, lui criait même de partir, de remonter en courant les escaliers qui le séparaient de son appartement. Mais c'était peine perdue. Son corps était comme pris dans du béton. Il s'enfonçait dans l'infidélité comme si l'appartement de Violet était du sable mouvant. Et d'ailleurs, le désir le gagnait de plus en plus. Il fallait l'avouer, il était obsédé par elle. Depuis six mois qu'elle était revenue, elle n'avait fait que l'allumer, par ses tenues provocantes ou ses regards enflammés. Et là, la goutte d'eau avait fait déborder le vase.

« Ne commence pas à jouer avec moi Violet. »

Ce petit jeu auquel elle avait l'air de s'adonner, et surtout d'y prendre plaisir, cela commençait à l'agacer. On se serait presque cru à l'époque du lycée où tous les deux prenaient un pied d'enfer à se livrer à des joutes verbales devant toute la classe. Reprenant ses esprits, il remarqua les miettes de gateau au chocolat qui se trouvaient au coin de sa bouche. Cela le fit sourire. Il tendit alors la main pour les enlever, mais il ne retira pas sa main tout de suite. Il se mit à tracer le contour de ses lèvres du bout de ses doigts, toujours en la fixant. Il voulait lui dire les mêmes mots qu'il n'avait pas réussi à dire lorsqu'il l'avait embrassé. Ses pensées étaient trop confuses pour les exprimer avec des mots, en faire des phrases construites. Il cessa l'exploration aveugle des lèvres de la jeune femme et tenta de retrouver la raison qui l'avait emmenée ici. Il tenta de se donner un air déterminé mais en vain.

« Il faut qu'on se parle, je crois. »

(Je laisse le suspens (a) )

Violet était plus qu'étonné de voir cet homme devant sa porte. Si elle ne connaissait pas cette personne, Miss McMully l'aurait sûrement faite rentrer puis une partie de jambe en l'air improvisée aurait eu lieu. Pourtant, avec les événements passés, cela ne pouvait se produire. Comprenons nous, Violet est une fille très lubrique, libidineuse, nymphomane (...) mais vu ce qu'il s'était passé des années de cela, elle ne pouvait simplement pas faire comme si de rien n'était. En effet, les deux jeunes gens se connaissaient du lycée, Don était le professeur de littérature de la belle blonde. Ils aimaient d'envoyer des pics, leurs caractères respectifs étant assez forts. Mais un jour, sans prévenir, le beau brun embrassa goulument (a) Violet. Elle ne l'a pas supporté, sa main est partie toute seule. Depuis ce moment, plus de nouvelles, jusqu'à ce que Menken s'avéra être un des voisins de la douce -genre- jeune femme. Il fallait dire qu'elle n'y portait pas plus d'attention que ça, même si cela la faisait flipper un peu.
Puis le bel appolon se mit à parler de jeu. Violet ne put se retenir.

"Qui parle de jeu? Vous débarquez comme ça, sans prévenir. Vous voulez que je réagisse comment? J'ai pas l'habitude de voir à ma porte un professeur qui m'a roulé un patin... Deux and plus tôt."

Violet lui lançait un regard interrogateur et ses lèvres étaient pincées, comme à chaque fois qu'elle est nerveuse. Elle voyait cet homme, en face d'elle, beau et attirant, mais il y avait une certaine répulsion. Comme si une part de Don dégoutait la jeuen femme. C'était presque inexpliquable. En tout cas, ce n'était en aucun cas physique, car il lui plaisait fortement. Aaaah, Violet n'aimait pas être comme ça, indécise -chose qu'elle est très souvent d'ailleurs.
Les deux jeunes gens se regardaient fixement, au milieu d'un blanc plutôt gênant, lorsque Don posa sa main sur la bouche pincée de Miss McMully. Comme un reflexe, la jeune femme enleva sa main et dit, d'une voix froide et sans réel émotion:

"Tu veux parler de quoi? De la façon dont tu m'as embrassé et comment tu es parti? Si tu veux t'expliquer c'est même pas la peine. On est juste voisins..." Elle baissa les yeux un instant, et reprit "Et puis, qu'est ce qu'elle dirait ta femme si elle savait que t'étais devant une bombe en petite tenue à cet instant précis?" Une lueur coquine enflamma les yeux turquoise de la belle. C'est un jeu dangereux qui allait commencer ici et maintenant.

Plutôt étrange, la manière dont fonctionnait les émotions de Don Menken. Plus Violet avait l'air de rejeter le professeur, plus il la voulait, plus il avait envie d'elle. Il ne tentait même plus de se maîtriser, c'était, de toute façon, perdu d'avance. La tentation était de plus en plus difficile à résister. Il allait vite devoir y céder. Elle fit référence au baiser, et pendant un quart de seconde, il se revit en train de toucher sa peau, goûter ses lèvres, et son coeur se mit à battre plus vite. Le bas de son ventre s'enflamma alors qu'il refaisait mentalement l'exploration des cuisses de la troublante jeune femme. Ah si elle savait. Si elle savait à quel point son corps l'obsédait, et qu'il n'avait qu'une envie, celle de reprendre les choses là où ils les avaient laissé. Il essaya alors, de ne pas laisser transparaître ses émotions en soupirant et détournant le regard.

« C'était une erreur. Une grosse erreur. »

C'était un mensonge. Même lui ne se sentait pas convaincu. Car il ne regrettait pas d'avoir posé ses lèvres sur les siennes, d'avoir touché sa peau et d'avoir posé ses mains sur ses fesses. Non. Il serait devenu certainement fou s'il ne l'avait pas fait. Mais Violet se mit à mentionner sa femme. Il tressaillit et remit les pieds sur terre. Violet avait ça dans le sang. Elle savait comment jouer avec lui, comment l'enflammer pour le glacer la seconde suivante. Il tourna enfin la tête vers elle et remarqua cette lueur étrange qui brillait au fond de ses yeux. Il le prit comme une invitation et, ignorant donc sa dernière remarque à propos d'Adrianna, il s'avança vers elle et la poussa gentiment à l'intérieur de son appartement. Aggrippant son cou, il captura ses lèvres tout en claquant la porte d'un coup de pied droit. Il ne savait pas ce qui avait bien pu le pousser à faire cela. Certainement son parfum qui le rendait fou. Ou ses yeux qui l'hypnotisait. Sa main gauche descendit doucement le long de son dos jusqu'à ses fesses. Apparement il prenait goût à cette belle erreur.

Elle aimait jouer avec les gens et plus particulièrement avec son ancien professeur, qui était si facile à manipuler. Violet avait un petit côté coquin,voire mesquin. Ce qu'elle adorait par dessus tout, c'était tester les limite des personnes en face d'elle. Jusqu'où peuvent ils aller pour elle? C'est ce qu'elle aimait savoir. Avec Don, c'était chose sûe, surtout après le numéro de celui ci deux ans plus tôt. Il fallait l'avouer Miss mcMully avait un charme indéniable. Physique, certes, car elle est grande, mince mais ferme et son visage est à mi chemin entre la lolita et la jeuen femme expérimentée -chose qu'elle était. Mais ce n'est pas tout. C'était son attitude qui faisait tomber les hommes un par un, provocante, envoutante et dangereuse, voila des mots pouvant décrire le caractère si incroyable de la jeune fille. Car oui, tous les hommes veulent avoir une femme comme Violet dans leur lit, juste pour savoir ce que cela fait. Don faisait parti de ces hommes là.
Don était là, devant la belle, à parler d'une sorte d'erreur. C'était faux, tellement faux. Violet arrivait clairement à voir à travers les yeux des gens, et Don ne faisait pas exception. C'est peut être cela qui ne plaisait pas à Sassy, le fait qu'il soit si prévisible.
D'un ton amusée, la belle rétorqua:

"Si c'était une erreur comme tu dis, pourquoi je sens autant de tension sexuelle ici que dans un clip de Janet Jackson?"

La belle lacha un petit éclat de rire. Elle n'eut pas le temps de reprendre que Don lui sauta dessus et referma la porte derrière lui. La tensuion sexuelle était palpable, le jeuen homme agrippa la belle comme s'il n'avait pas fait l'amour depuis deux ans. En sentant les baisers du bel homme, Violet sentit une sorte de frustration, comme une sorte d'envie n'ayant pas été assouvie jusqu'à ce jour. Mioss McMully ne repoussa pas Menken, bien au contraire, elle y prenait goût.
Au milieu de tous ces baiser sucrés, Violet eut une petite pensée pour la femme de ce cher Don, qui devait être en train de se demander ce qu'elle allait faire pour diner. Pauvre idiote, elle devait être tout ce que Violet détestait: maniaque, râleuse et sans personnalité. Quelle horreur.
Tout d'un coup, la belle eut l'idée d'un jeu. Elle stoppa les baisers en posant un doigt sur la bouche sensuelle du jeune homme. Puis dit, d'une voix des plus coquines, à l'oreille du bellatre:

"Ferme les yeux et ne triche pas... Je vais me cacher et tu devras me retrouver... Ne t'en fais pas, je te laisserai des indices sur la route..."

Sans attendre, la belle sautilla sensuellement vers sa chambre, laissant traîner au sol son débardeur et son short, qui menaient tout droit à sa chambre...

/! Not suitable for children /! (a)

Don ne suivait plus. Quelques minutes plus tôt, Violet était froide, elle n'avait l'air d'avoir qu'une envie, le mettre dehors. Et là, la voila qui répondait à ses baisers, puis qui s'arrêtait pour bien lui faire comprendre qu'elle allait l'attendre nue dans sa chambre. Il l'étudiait se déshabiller, lentement, habilement, sensuellement. En effet, il y avait plus de tensions sexuelle dans son salon que dans un clip de Janet Jackson. En revanche il ne se sentait nullement amusé par les sauts qu'elle s'amusait à faire. Il n'arrivait pas à se sentir touché par Violet, il ne voulait même pas plus la connaître que ce qu'il savait d'elle, c'est à dire, pas grand chose. Il connaissait sa date de naissance, la profession de ses parents, son ancienne adresse, ce qu'elle voulait faire comme métier lorsqu'elle était au lycée. Il ne voulait pas savoir ce qu'elle avait fait jusqu'à maintenant, ce qu'elle faisait comme métier. Non. Il ne voulait pas s'intéresser à ce qu'elle était. Elle était son obsession, rien de plus. L'amour physique tel qu'ils allaient le faire était sans issue. Il le savait. Il n'allait pas mystérieusement tomber amoureux d'elle. Il passa la main dans sa chevelure épaisse et hésita quelques secondes à la suivre. Pas parce qu'il avait des remords à tromper sa femme. A vrai dire il n'y pensait même plus. Non, il trouvait cela trop facile. Mais la curiosité l'emporta. Il avait hâte de découvrir enfin ce corps nu, ce corps que la jeune fille avait su, depuis maintenant six ans, comment le mettre en valeur afin d'affoler les sens de Don. Il s'avança alors jusqu'à la chambre, en suivant la lingerie qu'elle avait laissé soigneusement sur le sol. Elle était allongée sur son lit, sur le ventre. Il commençait à devenir impatient. D'un pas rapide, il la rejoignitet s'assit à ses côtés. Il n'avait pas envie d'être attentionné, doux. Il ne voulait pas être comme il était avec sa femme. Don passa une main sur le postérieur de la jeune femme puis la retourna violemment. Cette même main descendit plus bas vers ses cuisses, pour finalement remonter, s'insinuant dans son intimité. Il ne pouvait plus nier l'évidence maintenant. Ce n'était pas une erreur et elle l'avait bien compris. De sa main libre, il la releva en la tirant par l'arrière de son cou. Il plongea cette même main dans la crinière blonde et tira sa tête en arrière. Il plongea sa bouche dans la douceur de son cou alors que ses doigts allèrent un peu plus profond en elle. Le jeu dangereux n'allait pas s'arrêter de sitôt.

Comment résister à une partie de jambes en l'air? Violet se le demandait lorsque les mains du beau Don touchèrent le fruit interdit de la belle. Elle savait qu'il était marié, elle croisait sa femme et sa petite fille tous les jours. Cela ne la dérangeait pas plus que ça. Elle savait que c'était ocasionnel et purement physique. De plus, dans cette relation, elle avait beaucoup moins à perdre que le beau jeune homme; comment se ferait-il voir pas l'immeuble si tout le monde savait qu'il avait eu une relation sexuel avec une jeune femme comme Violet? Violet, elle, s'en contrefichait, elle se faisait déja prendre pour une catin. Ce n'est pas difficile d'entendre les bruits qui courent sur vous lorsque les murs sont aussi fins que du papier journal. Mais cela ne dérangeait aucunement la blonde platine, qui riait bien aux commentaires de femmes coincées comme celles de Don. Elle était jeune, intelligente et franchement pas repoussante, pourquoi ne pas profiter de la vie? Elle en profitait tout le temps, surtout à ce moment même, où elle ressentait des sensations incroyables. Il fallait l'avouer, Don était un très bon amant; fort, brutal. Tout ce que Miss McMully aimait. Aucun sentiment... C'est ce qu'elle voulait, pourquoi s'encombrer de l'amour lorsqu'on peut simplement bénéficier du plaisir charnel?
Le rapport fut rapide, mais intense. Violet avait eu beaucoup d'amants, et Don était l'un des meilleurs, sans aucun doute. Elle était là, couchée sur le lit, nue. Elle sentait sa mission finie. Don était dos à elle, assis sur le lit. La belle toucha le dos de Menken, de ses doigts fins et vernis d'une couleur pêche; couleur si douce, symbôle de l'innocence.D'une voix douce, mais avec un soupçon d'ironie, elle dit:

"Alors, t'as pris ton pied?" Elle se pencha vers la table de nuit et saisit un morceaux de chocolat blanc, d'une tablette non finie. Avec grâce, elle croqua dedans. Puis elle reprit: "alors, pas trop de remords? C'est la première fois, non?... J'veux dire, que tu trompes ta femmes. Ca se sentait." La belle se releva, et se mit au niveau du visage de Don. Elle murmura à son oreille: "Dis moi tout: ça fait quoi d'être un connard qui trompe sa femme?"

Don l'avait fait. Il avait enfin cédé à la tentation qui le rongeait depuis bientôt cinq ans. Pourtant, ce ne lui avait procuré qu'un plaisir de courte durée. Il ne s'était pas posé de questions. Il l'avait frappé, l'avait vu en petite tenue, son sang n'avait fait qu'un tour. Il était assis sur le lit, il ne voulait pas la regarder. Elle était belle, c'était certain. Il avait même admis qu'il vouait une obsession à ce corps si parfait. Mais là n'était pas la question. Il devait rentrer. Il ne devait pas la regarder, il allait certainement vouloir lui faire l'amour à nouveau. Sentant ses doigts parcourir lentement son dos, il frissona. Elle se mit à lui demander s'il avait pris son pied, et déjà, il se sentait exaspéré par elle. Elle se remettait à agir comme l'ado qu'il ne supportait pas lorsqu'elle était au lycée: posé, blasé, et cynique. Sa voix suave n'arrangeait rien. Il avait envie de se gifler, rien que pour l'attitude qu'il adoptait. Même pas capable d'aimer la femme avec qui il aime faire l'amour, et pas capable d'aimer faire l'amour avec la femme qu'il aime. Mais il avait encore plus envie de gifler Violet lorsqu'elle mit sa femme sur le tapis, et qu'elle l'insulta, comme lorsqu'il avait sauvagement embrassé, de connard. Il soupira en se relevant. Il attrapa son caleçon et l'enfila. Il avait une envie folle de lui répliquer quelque chose, mais ne sachant pas quoi, il décida de ne pas entrer dans son jeu. Si c'était effectivement la première fois qu'il trompait sa femme, ce ne serait pas la dernière. Il allait revenir, et serait encore plus brutal la prochaine fois.

« Ca t'amuse, hein? » Il attrapa une cigarette dans la poche arrière de son jean avant de l'enfiler. « Tu ne sais rien. Et je ne te dirais rien. Je n'ai aucune envie de te parler. »

Il y avait presque de la cruauté dans sa voix. Cela lui rappelait la conversation de la veille qu'il avait eu avec Adrianna. Cela lui serra le coeur. Adrianna avait-elle la même attitude avec lui qu'il avait avec Violet? Il se retourna et s'approcha de la fenêtre, contemplant un Sydney manquant de soleil. Il ouvrit la fenêtre pour jeter sa cigarette. Il se retourna encore une fois et posa enfin un regard sur le corps nu de sa maîtresse.

« Je reviendrai, ça tu peut y compter. »

Mais pour l'instant, il ne voulait pas partir. Il était hypnotisé par ses lèvres gonflées par les baisers qu'ils avaient échangé, par ce corps si érotisé couvert de fines gouttes de sueurs. Il s'approcha d'elle, la coucha durement sur son lit. Il avait envie de lui faire mal.

« Dis-moi que tu veux que je partes. » Ordonna-t-il.