Neighbours's Story
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 What a coincidence. [R]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Bunny Carter
LIVING Darkness.
Bunny Carter


Féminin Nombre de messages : 104
Age : 30
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Chloé
<b><font color=#666666>Age</font> : Nineteen years.
<b><font color=#666666>Logement</fo : Third floor; loft #32.
<b><font color=#666666>Métier</font : Bitch - oups -, student.
Date d'inscription : 20/02/2009

IT'S MY LIFE
Humeur: Nasty, naughty, dirty, bitchy.
Mes relations:
To do list:

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptySam 21 Fév - 15:04

Bunny descendit l'escalier à toute vitesse, folle de rage. Les marches ne grinçèrent même pas - la demoiselle était des plus légères - mais en revanche, on pouvait l'entendre hurler sur sa soeur jusqu'au sixième étage. Qu'est-ce qu'il lui avait pris, à Kenya, d'inviter leurs foutus parents - des vrais enculés, malgré le fait qu'ils n'aient jamais rien refusé à leurs princesses pourries gâtées - dans LEUR appartement? Et sans l'avis de B., en plus? La belle brunette pouvait supporter des tas de choses, mais la présence de sa mère était trop. Cette dernière, psychologue réputée, avait depuis toujours la fâcheuse manie d'analyser ses filles comme si elles étaient ses propres patients. Ainsi, pour elle, n'importe quoi était sujet à une thérapie familliale, pour remédier au "problème" - bien que la véritable source de nuissances était sûrement Mme Carter. Lorsque son aîné avait suggérer de s'installer toutes les deux dans cet immeuble en plein coeur de Sydney, Bunny - de son vrai prénom Dina - avait vu là un échappatoire à l'horreur de partager un toit avec une mère dont la spécialité était d'explorer le moi profond des autres. Elle avait alors aussitôt sauté sur l'occasion, sans se poser de questions financières ou quoi que ce soit. Mais celà ne signifiait pas pour autant qu'elle était prête à reçevoir ses parents - et leurs jugements critiques au possible - dans son appartement. Pour entendre que la décoration laissait à désirer et que le ménage avait besoin de plus d'attention alors que tout était impeccable, non merci, vraiment.

« Je ne pense pas que les faire venir chez nous soit une bonne idée, sachant que les dernières paroles de Maman à mon égard ont été " espèce de salope arrogante, égocentrique et hautaine, dont les principaux centres d'intérêts sont le crack, la baise et les fringues " ou quelque chose de ce style. »

Kenya n'eut même pas le temps de répondre. Bunny lui lança un regard type " je-ne-t'en-veux-pas-même-si-je-rêves-d'étrangler-notre-mère-dans-son-sommeil " et arriva enfin au rez-de-chaussée. Elle fit signe à sa soeur que tout allait bien, qu'elle finirait par se calmer et cesser d'hurler comme une tarée; mais qu'elle avait juste besoin de solitude pour les trois prochaines heures - ça, et d'un bon café bien serré. Elle regarda alors son aînée remonter les marches deux à deux, le regarg perdu, et traversa le hall d'entrée de l'immeuble. Le vieux concierge, aussi salasse et obsédé que branleur et pointilleux sur le réglèment, mata délibérément son adorable fessier, ce à quoi la jeune Carter répondit par un FUCK aussi déplaçé qu'osé. Aussitôt dehors, Bunny enfila son trench coat rose fuschia Burberry, et rejetta ses longs cheveux noir corbeau au dessus du col applati. Elle plaça son Kelly d'Hermès noir également sur le pli de son bras et sorti de la cour. Là, elle leva le bras pour hêler un taxi qui passait en vrombissant - très nouvelle vague new-yorkaise, j'avoue - et grimpa en quatrième vitesse sur la banquette arrière. Le sol était jonché de miettes de bretzel, et le gros crado qui conduisait la dévisageait à travers le rétroviseur. Après avoir indiqué la destination, Dina soupire et mis les écouteurs de son I-Pod Touch dernier cri, éspérant ainsi faire comprendre à l'autre pseudo-Casanova des bas quartiers qu'elle n'était pas intéressée du tout. Dix minutes plus tard, elle était arrivée au centre commercial - le Warning K, son QG favori. Dès lors, elle donna un billet de 20 dollars au chauffeur, et sans même reprendre la monnaie, elle s'en alla. La première vitrine sur son chemin - celle de chez M.A.C & co - lui servit de miroir : elle put ainsi évaluer à quel point ses low boots en cuir Prada la grandissait, grâce à leurs vertigineux talons. Elle hâta ensuite le pas, préssée d'être enfin à bon port.

Starbucks, le meilleur café du monde. Bunny n'était pas vraiment adepte de celui du quartier, dont les cappuccinos étaient aussi fades que de la pisse de chat, et les cookies à peu près aussi dur que son regard émeraude. Elle poussa la porte avec assurance, regarda autour d'elle et reçut le "bonjour" d'une serveuse connaissant les riches habitués - ayant donc droit à un traitement de faveur, porte-monnaie oblige. La belle Freckles se dirigea directement vers le comptoir, commanda un Double Latte avec supplément caramel, un Frappucino Vanille ainsi qu'un bagel aux noix et amandes grillées. Une fois le tout posé sur un plateau, elle se dirigea jusq'à une table haute libre, en attendant que la serveuse lui apporte son encas. Là, en se retournant, un gars la percuta de plein fouet, renversant au passage son Moccachino sur les vêtements de la brune pétasse.

« Oh putain ! C'est trop vous demander de regarder ou vous mettez les pieds plutôt que de fixer mon décoletté? »

La jeune fille ouvrit un peu plus son manteau, et constata alors que son ravissant gilet en cachemire pistache TSE était imbibé de café noir, et donc irremédiablement foutu. La poisse. Déjà qu'elle s'était coltiné la tête de hareng de sa mère l'espace de cinq minutes, mais il fallait en plus qu'elle tombe sur un abruti incapable de tenir un gobelet en plein milieu du café le plus fréquenté de la ville. Shit.

« Je vous devance : inutile de vous excuser, je pense que vous savez qu'un pull en cachemire coûte bien plus qu'un "je suis désolé". »

Sourire. Cynique, de surcroît. Il semblait à Bunny-Boo qu'elle avait déjà vu le jeune homme dans l'immeuble - peut-être même était-ce un de ses voisins. Il était plutôt pas mal dans le genre torturé beatneak, pas vraiment le style favori de la jeune fille, mais passons. De toute façon, un glandeur qui vous ruine une fringue - j'entend par là, sans vous l'arrachez du corps pour y regarder de plus près (a) - est déjà exit. Elle soupira, leva les yeux aux ciel, et reporta son attention sur Mr-je-ne-peux-pas-aligner-deux-pas-sans-me-gauffrer-sur-la-pire-bombe-du-café.
Revenir en haut Aller en bas
Drake McEwen

Drake McEwen


Féminin Nombre de messages : 49
Age : 33
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Etheeeeeeeeeeel
<b><font color=#666666>Age</font> : Twenty-three years old
<b><font color=#666666>Logement</fo : 6th floor - N°63
<b><font color=#666666>Métier</font : Ecrivain
Date d'inscription : 20/02/2009

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptySam 21 Fév - 17:17

[Tu m'as trop inspirée!]

Il n’avait encore pas dormi de la nuit. Ca paraissait drôle, mais il était dérangé ces derniers temps. Depuis qu’il avait emménagé avec cette fille, tout paraissait flou. Il n’avait que 23 ans, et pourtant il était déjà fiancé, à une fille qu’il connaissait à peine. Ouais, on retournait dans les temps anciens…Ses parents l’avaient forcé. Ce n’était pas tant qu’elle était méprisable, bien au contraire, c’était une charmante fille, mais il n’avait pas cette étincelle en lui, qu’elle pourtant, avait. Qu’avait-il pris à son père, il y a six mois, pour que ces deux-là se fiancent ? Il avait été très très surpris de cette annonce dont il n’était pas au courant, et s’en était suivi, l’emménagement avec cette…cette délurée hystérique qui était folle de lui. Elle était issue d’une bonne famille, il comprenait bien que c’était chouette pour les relations de son père, mais lui dans tout ça ? Il n’était qu’une pauvre victime de l’égoïsme de son père. Et c’était Eleanor qui en subissait les conséquences, puisqu’il était distant, il disait oui à tout du moment que ça ne le touchait pas directement, et hors de question de dormir dans le même lit. Ils faisaient chambre à part. Souvent, elle lui demandait qu’ils dorment une nuit ensemble, il savait bien où elle voulait en venir, mais il prétextait diverses choses, pour continuer à faire chambre à part. Ce n’était pas une vie. D’ailleurs, elle venait de passer dans son dos, et de le cajoler, alors qu’il était assis tranquille sur son lit. Elle lui demandait comme d’habitude, si quelque chose n’allait pas. C’est qu’elle était perspicace celle là ! Et encore une fois, notre jeune Mc Ewen répondait d’un mensonge :

« Non, non tout va bien, j’étais juste…pensif… »

On l’avait bien compris. Toujours étant que ça lui permettait d’être tranquille un moment, car elle avait toujours un tas de plans, pour eux. Il fallait aller visiter ça, et puis ensuite il fallait acheter ça…Elle était d’une monotonie incroyable. Heureusement, son frère et sa sœur habitaient aussi ici. Ce qui permettait d’avoir un peu plus d’originalité dans leur vie. Bien que ces deux-là soient trop originaux. Oui, ils étaient jumeaux, et plus qu’une relation jumelle, ils embrasaient une relation assez spéciale, que Drake s’était promis de ne jamais prononcer. Ca l’agaçait. Pire encore, il ne comprenait pas qu’une telle relation puisse exister, lui qui prônait la normalité. N’y avait-il personne dans ce monde qui était NORMAL ? Etait-il réellement le seul ? Il espérait le contraire. Il y pensait souvent, mais l’histoire de sa propre vie, ferait un bon livre, si toutefois il n’était qu’un personnage secondaire, vu que sa petite vie d’écrivain n’était pas passionnante. Il n’écrivait pas pour l’argent, mais pour le plaisir, or son père avait toujours voulu qu’il fasse une carrière d’avocat. Etant plutôt timide, il avait refusé, préférant de loin son ordinateur. En ce moment c’était d’ailleurs la panne sèche.

Il n’y avait vraiment qu’un café qui le mettrait de bonne humeur. Et pas celui qu’on faisait à la maison, qui était tout bonnement infect. Mais ce bon vieux Café du Starbucks lui donnerait une once de bonne humeur c’était certain. Sans oublier de déjeuner un peu, car il n’avait aucune envie de déjeuner avec Eleanor et ses frangins. Attrapant au vol un t-shirt manches longues qu’il enfila rapidement, il fit de même avec un jean, sans chercher à comprendre. Il faisait débraillé, et alors ? Il n’y avait aucun problème du moment qu’il se sentait bien dans ses vêtements. Il n’était pas du genre à dépenser à tort et à travers. En fait pour être honnête, il ne faisait pas la différence entre un café de chez Starbucks ou un expresso de chez MacDo, il buvait ça, juste parce qu’il ne dormait pas la nuit. De plus, c’était juste histoire de sortir un peu, afin de se changer les idées. Il ne connaissait pas grand monde de l’immeuble, il était toujours devant son ordi, ou alors Eleanor le trainait dans les théâtres, les musées et autres choses bien ennuyeuses. Monotone, je vous l’avais dit. Dénuée d’intérêt même. Il aurait même cru en dieu s’il le fallait, lui demandant de changer sa vie, ne serait-ce qu’un peu. Et en fait, c’est sans s’en rendre compte que sa vie allait changer…

Sortant alors de son appartement sans rien dire, alors qu’Eleanor lui courrait après – quelle potiche celle-là – il descendit la rue à pied, les mains dans les poches, regardant simplement devant lui, sans se préoccuper des autres. Poussant timidement la porte du Starbucks, il voulut aller ailleurs quand il vit tout ce monde, mais aller où ? C’est pourquoi il fit un pas en avant, et rentra dans la boutique, où on le salua gentiment. Il commanda un Mocca finalement, n’ayant aucune idée de ce qu’il voulait. Chaque semaine, il en testait un nouveau. On lui donna un plateau, mais il refusa, il voulait simplement un café. Au départ il était tenté par une pâtisserie, mais il s’était ravisé. Alors qu’il cherchait à ouvrir le couvercle, les yeux rivés dessus, il ne fit pas attention à la personne qui se retournait devant lui. Le drame arriva. Son café se déversa sur les vêtements de la jeune fille qui venait de se retourner. Eh merde ! C’était pas vraiment sa veine. Il releva la tête pour voir à qui il faisait face. Oh non ! En plus c’était la fille de l’immeuble… Manquait plus que ça… Il en avait entendu sur elle, c’était sur, sa réputation, déjà qu’elle était mauvaise, finirait aussi belle que celle de l’intello du quartier. Il tentait de s’exprimer, mais aucun mot ne vint, il balbutia tant bien que mal, confus :


« Je…pas…exprès… »

Il y avait un problème, et un gros. Il était incapable de formuler une phrase correcte. Le pire, était qu’elle lui reprochait d’avoir pourri ses vêtements, et lui restait là, la bouche ouverte comme subjugué. Il resta un long moment comme cela, avant qu’il reprenne ses esprits, et se débarrasse de sa veste à capuche bleu marine, lui tendant gentiment, précisant :

« Je m’excuse, je regardais pas… Tenez ! Prenez ma veste, au moins, on ne verra pas vos vêtements tachés…Je sais pas vraiment quoi faire d’autre, je…euh…si vous voulez je vous les rembourse…Merde… » il se passa une main sur le visage, tentant vainement de dire quelque chose de sensé : « Je suis sincèrement désolé, mais je ne peux rien dire d’autre…Vos vêtements peuvent aller à la machine je crois… »

Et en plus il faisait une plaisanterie de mauvais genre, alors qu’il était dépité de sa réaction. Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris ?
Revenir en haut Aller en bas
Bunny Carter
LIVING Darkness.
Bunny Carter


Féminin Nombre de messages : 104
Age : 30
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Chloé
<b><font color=#666666>Age</font> : Nineteen years.
<b><font color=#666666>Logement</fo : Third floor; loft #32.
<b><font color=#666666>Métier</font : Bitch - oups -, student.
Date d'inscription : 20/02/2009

IT'S MY LIFE
Humeur: Nasty, naughty, dirty, bitchy.
Mes relations:
To do list:

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptySam 21 Fév - 23:52

Bunny Carter avait toujours fait partie de ces filles définitivement attirantes, le genre pour lequel tous les garçons - geeks, sportifs, bad boys, skatteurs, playboys - tombent et auquel toutes les autres nanas veulent ressembler. Depuis toute petite, elle avait toujours éxercé une sorte de magnétisme sur les gens de son entourage, ce qui les contraignait à 1) obéir au doigt et à l'oeil à la princesse, exauçant ainsi le moindre de ses désirs; 2) vouloir par tous les moyens la connaître et être le plus proche possible d'elle; 3) être inférieurs à la jeune fille, ce qui la plaçait donc par définition comme une véritable Queen Bee. Son arrivée dans le quartier n'avait rien changé à cette attraction peu commune et pourtant si jouissive. Elle était devenue la petite princesse de l'immeuble, côtoyant tous les habitants avec aisance malgré sa froideur apparente, ainsi que l'It Girl de la ville. Ainsi, l'épicier tunisien lui proposait toujours des cornes de gazelle lorsqu'elle se pointait à quatre heures du matin dans l'échope, la gueule en vrac, pour acheter une canette de Red Bull - le seul truc qui vous réveille à cette heure-là, surtout après une dizaine de verre de Vodka Poliakov. Le pharmacien emballait toujours ses médicaments - coupes-faims, antidépresseurs et Doliprane pour les lendemains difficiles - dans des sachets opaques, prenant donc le soin de cacher au monde les dirty little secrets de B. Le gérant du bureau de tabac mettait de côté, depuis qu'il avait appris certains potins croustillants sur l'intéressée, un peu de haschich bolivien, roumain ou afghan - peu importe, ça restait généralement de la bonne cam. Autant de petites attentions qui facilitaient la vie de Dina, pourtant déjà pas si compliquée à la base. Chez Starbucks aussi, Bunny avait le droit à quelques petits privilèges - moyennant une consommation quasie journalière et un pourboire en billet vert. De cette façon, la serveuse lui apportait directement sa commande à la table, et elle s'asseyait toujours au même endroit, la table-bar au coin, de sorte à voir tout les arrivants en étant tout de même à distance d'eux.

« Je me doutes bien que vous ne l'avez pas fait exprès, encore heureux. Manquerait plus que vous soyez mauvais en plus d'être profondément maladroit.»

Bunny connaissait bien les gars comme cet empoté qui avait renversé son Moccachino sur elle - empoté qui, il faut l'avouer, ne manquait pourtant pas de charme. Un paquet d'entre eux étaient tombé amoureux d'elle, souvent dès la première seconde. Un paquet, pour ne pas dire tous; il faut prendre en compte les homosexuels, les assexués et/ou les aveugles. D'ailleurs, celui en face d'elle avait l'air compllètement déboussolé, désaxé.. déjà fou d'elle ou alors accro à n'importe quel narcotique? Inévitablement, comme elle l'avait prévu en lui envoyant une de ses mythiques et cinglantes répliques, il tentait de s'excuser. Un peu tard, maintenant que son gilet était complètement fichu, et ne méritait même plus le droit de trôner dans la poubelle de l'appartement #32. La cadette des Carter attrapa le tas de serviettes en papier situé sur le comptoir, et tenta vainement d'éponger la tâche marron sur le cachemire. Peine perdue, les serviettes s'éffilochaient et se mettaient à pelucher sur le tissu, désormais orné d'une mare noirâtre et de petites boules de papier blanches. Elle soupira, jetta le paquet inutilisé sur la table et croisa les bras - autant pour exprimer son mécontentement profond que pour cacher le désastre vestimetaire qu'elle subissait. Elle n'avait pourtant qu'à sortir du café et traverser le centre commercial. Il y avait au Warning K. des tonnes de boutiques, du H&M au Barneys en passant par la bijouterie sélect, le Super U local et même un sex shop. La solution la plus simple : laisser tomber avec l'autre abruti - de toute façon, l'argent n'avait jamais été et ne serai jamais un problème, alors à quoi bon faire chier pour si peu? -, trouver un recours de rechange et sortir avec l'achat sur le dos. Ce qui tombait plutôt bien, somme toute, la demoiselle avait repéré entre autres des tuniques bobo chic chez Marc Jacobs, un ou deux pulls en laine de soie Valentino et une merveilleuse marinière Chloé. Mais non, ça n'était pas son genre. Elle ne lâchait jamais prise si facilement, et l'affront dont elle avait été victime méritait d'être puni. Le jeune homme devait payer et répondre de son acte, coûte que coûte.

C'est à ce moment qu'il proposa son haillon passé d'au moins deux saisons - une veste à capuche bleue marine, comme celles de chez Gap - en guise de remplaçement. Le premier coût d'oeil sur le sweatshirt lui fila limite la nausée, et inutile de préciser que vômir le ventre vide n'est pas du tout agréable. Passé cette envie de dégueuler toutes ces trippes, la belle fut prise d'un élan de.. A vrai dire, elle ne savait même pas comment celà s'apellait. C'était plutôt gentil, voire attentionné, de sa part de lui tendre un de ses propres vêtements, sachant qu'on n'intentait pas de procès pour si peu. Il avait donc choisi de se souçier de Dina plutôt que de l'ignorer ou de rembourser les dégats. Un sourire se dessina sur le visage de la petite bombe, qui secoua la tête pour l'effaçer dès qu'elle s'en rendit compte. Non mais, pour qui la prenait-il? Elle ne portait que de la haute couture depuis son plus jeune âge. Si elle avait eu une tête à se trimballer avec une pareille horreur, celà se serait sû.

« Non merci. Pas la peine d'empirer la situation, mon allure est déjà assez catastrophique comme ça. Je crois que je vais juste enlever mon pull, de toute façon je n'ai pas l'impression que la mode signifie grand chose pour les autres clients. »

Elle balança alors la tête en direction des principaux concernés, un air placide collé sur son divin visage. Il n'y avait pas grand monde dans la boutique à cette heure-ci. Au fond, deux étudiants étaient occupés à parler affaires tout en fixant Bunny, comme un gosse regarderait un sorbet en plein été indien. Face à la vitrine, une jeune femme seule : la trentaine, des cheveux roux incendie, un regard de braise et un tailleur queue-de-pie en guise de tenue de travail. Sur les grandes tables rondes centrales, une mère et ses deux bambins, gavés à outrance de muffins chocolat blanc-praline, ainsi qu'une adorable idiote blonde platine qui riait à tue-tête et balançait ses interminables jambes dans le vide, accompagnée de son copain, un baseballer réputé infidèle mais fort baiseur. La clientèle ne faisait pas parti des grandes fortunes de Sydney, à en juger par leur attitude. Peu importe donc, de passer pour une cruche sans aucun sens du fashion - par chance, le Sarbucks n'était pas bondé de monde, pas comme les week-ends ou sorties de cours. Le visage de bunny était glacial, impénétrable, dénué de toutes émotions - hormis de la haine, peut-être. Pourtant, ce détestable gêne de vous-m'insupportez-au-plus-haut-point-bande-de-moins-que-rien avait l'habitude d'attirer encore plus les gens. Plus elle était garce, plus on l'aimait, plus on la désirait. Le jeune homme afficha alors une mine de dépit, comme s'il avait gâché toutes chances de séduire l'amour de sa vie. Maintenant elle en était sûre : la parfaite Dina avait déjà croisé ce gars dans l'immeuble, avec une potiche brune collée à ses basques, aussi fade que c'est possible de l'être. Ses lèvres formèrent alors un pseudo-sourire cynique, signe de compréhension puis de dénégation. Elle ôta alors un à un les boutons de son gilet, jusqu'à ce qu'elle puisse l'enlever entièrement, se félicitant au passage d'avoir mis une chemise cintrée et classique blanche Chanel en dessous. Elle roula le vestige en boule, le fourra dans son sac à côté de ses lunettes pilotes Ray Ban rouge sang, et se rassit immédiatement sur son tabouret. Sa démarche était féline, sexy, sûre. Elle passa une main sur son haut, comme pour le défroisser, et repris alors cette silhouette BCBG bien éduquée, droite comme un i.

« Je pense en revanche que me tenir compagnie serait la moindre des choses, étant donné que vous avez ruiné mon gilet. »

Cette réplique était plus un ordre qu'une question. D'ailleurs, la belle n'avait même pas pris la peine de retenir la pique supposée humoristique du jeune homme. Elle lui désigna le siège d'en face, de sa main fragile et douce. Lorsqu'il eut pris place - elle était certaine qu'il le ferait, vu la façon dont il la dévisageait depuis le début - elle leva un des deux gobelets en indiquant son contenu, comme pour proposer de partager son repas. Certes, ce type avait encore plus accentué sa mauvaise humeur, mais elle pouvait tout de même tourner la situation à son avantage. Qui plus est, elle trouvait à présent dans son sourire quelque chose de réconfortant, de délicat. Ses traits étaient tout sauf vilains ou grossier, et quelque chose dans son port de tête semblait indiquer qu'il était issu d'une bonne famille, ou au moins maniéré. Stop. Ce n'était pas son genre de se mettre à trouver des qualités, surtout PHYSIQUES, à un étranger qui avait fortuitement niqué un bout de sa garde-robe - sa meilleure amie chérie, Dot, lui aurait d'ailleurs rapellé qu'une trouvaille exclusive Anna Sui vaut forcément mieux que le meilleur des coups du monde. Elle saisit aussitôt le Double Latte et le bagel, les posa devant elle, et bû à petites gorgées le contenu du verre. L'autre épiait le moindre de ses faits et gestes, encore rouge cramoisi de honte.

« Mon chemisier est transparent, ou j'ai juste l'impression que vous n'avez pas décroché le regard de moi depuis dix minutes? »
Revenir en haut Aller en bas
Drake McEwen

Drake McEwen


Féminin Nombre de messages : 49
Age : 33
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Etheeeeeeeeeeel
<b><font color=#666666>Age</font> : Twenty-three years old
<b><font color=#666666>Logement</fo : 6th floor - N°63
<b><font color=#666666>Métier</font : Ecrivain
Date d'inscription : 20/02/2009

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyDim 22 Fév - 1:17

Etait-ce un coup du sort ? Non il n’y croyait pas. Etait-ce alors vraiment de sa faute ? Après tout, l’avait elle vu en se retournant ? Non il était bien trop discret, c’est pour cela qu’elle lui rejetait la faute dessus, elle voulait se laver de toute culpabilité, pour lui ça ne faisait plus aucun doute. Elle avait l’air d’être le genre de fille qu’il détestait au plus haut point. Capricieuse, égoïste, et obnubilée par la mode et les vêtements. Oui c’était vraiment la carricature de la fille de bonne famille, tout ce qui l’insupportait. Et pourtant. Le regard de l’écrivain avait été curieux, et avait dévisagé la jeune femme, l’observant finement, comme lui rappelant quelque chose. Pire encore, elle l’intriguait. Il était sur de l’avoir déjà rencontrée, mais elle avait un truc, qui lui donnait envie de faire connaissance, allez savoir pourquoi… Lui qui se disait écrivain, ne saurait même pas décrire ce qui était en train de lui arriver. C’était ça : indescriptible, voilà le mot. Il se sentait con, mais à la fois ailleurs. Il avait honte, et il remerciait également le ciel de lui avoir rendu cette journée insupportable, de lui avoir attiré des ennuis, car ces ennuis valaient tout le bonheur du monde. Un amoureux transi, voilà à quoi il faisait penser. Un débile quoi, qui croit au coup de foudre, et pourtant, ce n’était pas le cas. Il était écrivain, mais il n’aimait pas écrire des romans à l’eau de rose, il était plutôt du genre suspense, ou roman noir. Il aurait bien tué sa fiancée dans un de ses romans d’ailleurs – quelle charmante idée ! La jeune femme qu’il venait de bousculer, avait visiblement tout pour plaire à tout le monde, alors qu’il la qualifierait de détestable, bien que son physique soit loin de l’être, et qu’en prenant en compte ce critère, il la qualifierait plutôt de déesse parmi les femmes. Il n’exagerait pas selon lui, bien qu’on pourrait le penser. En revanche, pour ce qui était de l’attitude, elle aurait pu mettre de côté ses règles mensuelles, et avoir une once d’amabilité, déjà que le pauvre Drake voulait absolument s’enterrer plus bas que terre, et vivant qui plus est. Doutant lui-même de sa propre phrase, elle sortit avec une extrême rapidité :

« Je vous signalerai quand même que vous n’êtes pas aveugle, donc vous auriez pu me voir et m’éviter. Vous pourriez alors me retourner la question, et je vous dirais que vous n’aviez aucune occupation, tandis que moi j’étais occupé avec….mon…mon couvercle. »

*Quel con ! Stupide, débile, idiot, tu dépasses toutes les limites du débile profond !* Et voilà comment le jeune McEwen, dernier de la famille, avait le don d’agacer les gens, alors qu’il cherchait simplement à se protéger. Comme si c’était absolument inévitable, le jeune garçon passa frénétiquement une main dans ses cheveux sur le derrière du crâne, comme conscient de sa gaffe. Il chercha une nouvelle fois à s’excuser : « Pardon…je me suis un peu emporté. » Oui Drake, on le sait, tu n’as pas eu le droit à ton café matinal, qui s’est retrouvé dans le décolleté de mademoiselle Carter. La regardant faire avec le paquet de mouchoir, il eut un geste brusque, dans un élan, juste parce qu’il voulait l’aider, mais il se ravisa bien vite, elle pourrait l’accuser de lui faire des attouchements, alors qu’il voulait simplement réparer les dégâts, si on pouvait dire ainsi. Il savait que la jeune femme lui en voulait terriblement, pourtant au fond de lui, il savait qu’elle ne tenait pas plus que ça à son gilet, puisqu’en fin de compte elle avait l’air d’avoir de l’argent, alors pourquoi en faire tout un drame ? Simplement par esprit de contradiction ? Ou alors elle avait trouvé en Drake un nouveau joujou – souffre douleur, pour passer le temps. Il avait alors cru bon de lui prêter sa veste, mais bien sur, la réaction de la jeune femme, ne l’étonna pas le moins du monde…

Quelque part, elle lui faisait penser à son père. Puisqu’en fait, il n’avait jamais pu blairer le fait que son fils préfère jean et converses, à costard cravate. De toute manière croyez vous que ça lui irait si bien que ça ? Ca serait un tue-l’amour dans son cas. Beaucoup le dirait. Son père n’était d’ailleurs pas le seul à lui faire remarquer, mais il n’était pas homme d’affaires, il était simplement un petit écrivain qui aimait la tranquillité, bien qu’il n’aime la routine. Justement aujourd’hui rien ne semblait être du ressort de la routine, la belle brune le mettait plus que mal à l’aise et ça pour deux raisons : une, qu’il ne pourrait expliquer, l’autre parce qu’elle se plaisait à le remballer, dès qu’il tentait le moindre truc pour se faire pardonner. Il soupira d’ailleurs à ses mots :


« Vous avez fini d’être désagréable, ou alors il faut que je le sois aussi ? Je vous ai dit que je m’excusais ! J’y peux rien si on s’est percuté ! Et imaginons que l’inverse se soit produit, vous n’en n’auriez que faire de ma veste – comme vous venez de le préciser – de mon pantalon, ou je ne sais quoi d’autre ! »

Il s’emportait, Drake n’avait jamais été maitre de lui-même, il dérapait très facilement, ça montrait d’ailleurs sa maladresse, qui pourtant, ne transparaissait même pas dans ses bouquins, ou très peu. Il fronçait les sourcils, mais ça en serait presque burlesque, tant cette expression ne collait pas à son visage angélique. Elle lui montrait maintenant les gens qui se tenaient autour d’eux et qui semblaient peu curieux de savoir ce qu’il se passait, remarque, ça l’arrangeait bien. Il haussa les épaules en signe de dédain, montrant qu’il se foutait du petit monde extérieur, mais qu’il était réellement agacé par son comportement. Et pourtant ses yeux ne décollaient pas du visage de la jeune fille dont il ne connaissait toujours pas le prénom. D’ailleurs, sa bouche s’était entrouverte lorsqu’elle avait commencé à déboutonner son gilet. Il délirait ou quoi ? Il secoua la tête, tentant de reprendre ses esprits. A y repenser, il regrettait déjà tout ce qu’il venait de dire, il n’avait rien de méchant, c’était clair et net. En revanche elle avait des manières, et il était sur qu’elle s’entendrait parfaitement avec Doll, sa sœur. La situation semblait s’apaiser, puisqu’à présent elle lui proposait même de s’asseoir en sa compagnie. Il était sur d’avoir mal compris, mais tant pis, une telle proposition, plutôt que de rentrer chez lui sans avoir bu de café, ça ne se refusait pas. Il acquiesça simplement de la tête, et prit place en face d’elle, baissant toutefois légèrement le regard, fixant la table un instant, avant de se rappeler, que ce n’était pas correct, relevant alors la tête. Elle lui proposait même un café, mais sans prendre la parole, la bouche entrouverte, il nia en secouant la tête, montrant le verre de café qu’il avait toujours à la main, et dont il lui restait un quart du verre. Il se mit à sourire, non pas bêtement, mais peut être content que la situation s’arrange, et qu’il n’ait plus à s’énerver pour un rien. Peut être aussi parce qu’il découvrait quelqu’un de nouveau. Alors qu’elle déjeunait, ne se préoccupant même plus de Drake qui avait les avants bras posés sur la table, se désintéressant complètement du café qu’il avait préalablement posé sur la table, et qui semblait observer avec attention le moindre de ses faits et gestes. Il n’en fallut pas plus pour que la jeune femme le fasse remarquer ironiquement. Cherchant activement une solution, il n’eut pas le choix de répondre, une nouvelle fois en balbutiant :

« Ah non…non…c’est pas ça, c’est que je me demandais ce que c’était votre prénom… »

Il était encore une fois allé loin. Alors il se rattrapa conscient qu’il était impoli, expliquant alors, pour tenter de se justifier, timidement :

« Je suis écrivain…Généralement ce genre d’attitude, je l’écris sur mon traitement de texte…Et je me demandais, si votre prénom collait avec cette attitude… »

Bon c’était bien pâle comme excuse, mais au moins il avait un alibi pour continuer de l’observer. Non pas de façon perverse, mais d’une étrange manière…
Revenir en haut Aller en bas
Bunny Carter
LIVING Darkness.
Bunny Carter


Féminin Nombre de messages : 104
Age : 30
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Chloé
<b><font color=#666666>Age</font> : Nineteen years.
<b><font color=#666666>Logement</fo : Third floor; loft #32.
<b><font color=#666666>Métier</font : Bitch - oups -, student.
Date d'inscription : 20/02/2009

IT'S MY LIFE
Humeur: Nasty, naughty, dirty, bitchy.
Mes relations:
To do list:

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyDim 22 Fév - 14:23

Le portable de Bunny se mit à vrombir sur la table - un SmarthPhone BlackBerry argenté dernier cri, avec toutes les options possibles et imaginabls, du Wap au Net en passant par le cour de la bourse française et la fonction lave-vaiselle. Deux nouveaux messages. Le premier était de sa meilleure amie, la meilleure des meilleures amies, Dot. " Where are you, dirty naughty baby? The Max Azria Spring/Summer 09 Collection won't wait you. I need my best friend ! XOXO, Love ya bitch. " Putain. Putain de merde. Elle avait complètement oublié son rendez-vous avec la demoiselle Heppleton, avec qui elle était censée aller faire les boutiques jusqu'à épuisement de leurs cartes de crédit mutuelles. Pourtant, Bunny était dotée d'une mémoire extraordinaire, à l'épreuve de tout ou presque. Sauf qu'entre la gueule de bois passée miraculeusement inaperçu qu'elle s'était tapée après la soirée d'hier, le crack qu'elle avait consommé dès le réveil, l'arrivée surprise de ses parents à l'appartement et le Moka directement arrivé sur sa poitrine, elle avait totalement oublié leur petite scéance shopping. Elle attrapa son cellulaire, écrivit rapidement un texto disant " Sorry, Sweetheart. Forget it, already busy. I'll come after. I know you need me, like always. XOXO BFF. " et envoya le tout avant même que le gars assis en face d'elle s'en rende compte. Le deuxième message était de sa mère, tiens donc. Quelque chose comme une supplication, un espoir infini de voir sa traînée de gamine rammener son arrière-train au pas de course au loft, histoire qu'elle ait quelqu'un d'intéresant à passer au scanner. B. ne prit même pas la peine de répondre, à quoi bon? Elle enverrait Mme Carter sur les roses, ce qui finirait encore une fois par une série d''insultes en tout genre et/ou une sortie théàtrâle et commercialement parlant irréprochable. La jeune fille tentait juste de minimiser les dégâts en évitant le docteur, lui épargnant au passage des crises de larmes et autres drames qu'elle aimait pratiquer pour culpabiliser sa progéniture. Soudainement lassée d'envoyer des piques glaciales et cassants au jeune maladroit - qui manquait cruellement de répartie face à la petite bombe anatomique -, elle préféra alors délaisser leur conversation si volcanique et s'intéressa à la suite de leur discours.

« Bunny. »

Bien sûr qu'il voulait simplement savoir son divin prénom pour le côté littéraire. Dina était la preuve qu'une fille peut être aussi canon que brillante, et les gens qui la prenaient pour une cruche étaient bien vite désiullusionés - sauf Ezékiel Hewitt, pour qui elle feindrait la stupidité à jamais si il daignait enfin la baiser, bordel. Elle détestait qu'on la prenne pour une gourde, sous prétexte qu'elle accordait plus d'importance à sa garde-robe qu'à l'effet de serre. Ou était le problème? A dix-neuf ans, on est plus censé se préocuper de trouver la bonne jupe Lilly Pullitzer pour aller avec son petit débardeur Dolce&Gabanna que de savoir si oui ou non la fonte des glaçes en Alaska a progresser et donc, par extention, qu'adviendra-t-il de la survie de sours polaires. Cepandant, ses goûts des plus superficiels ne l'avaient jamais empêchés d'avoir d'excellentes notes - son cursus scolaire était peuplé de A magistraux - et elle avait toujours été très bonne élève - pas autant que sa soeur, certes, qui était toujours première de la classe, mais quand même. Elle avait été acceptée de suite à l'Université de Sydney, pourtant très élitiste. En médecine, de surcroît. Spécialité neurochirurgie, c'est pas rien quand même. Bien que ce ne soit pas assez pour sa mère, qui voyait dans ce choix une tentative de faire mieux qu'elle tout en restant dans son ombre. Ce que ca pouvait être lourd, ces explications crapuleuses sur le moindre de ses actes.

« En vérité, c'est Dina. Dina Carter. Mais on m'apelle Bunny. Ca ira pour ton bouquin? »


Elle lui lâcha un sourire moqueur, et lui retourna la conversation. Tout de même, elle était bien élevée et détestait ne pas connaître le nom de son interlocuteur. Et ce vouvoiement, c'était d'un ringard à pleurer. On se serait crû dans Newport Beach, bien que dans cette série, les acteurs soient tous superbes et qu'ils pratiquent plus le kama sutra que la grammaire du Moyen Age. Ainsi donc, Drake écrivait - il venait de lui dire qu'il s'apellait comme ça, justement. Justement, il avait ce style un peu torturé à la Dan Humphrey - en plus sexy, soyons honnête -, ce sourire rêveur, cet air évasif et lointain, cette attitude pensive du style je-réfléchis-même-en-dormant-d'ailleurs-ça-m'empêche-de-me-branler-toute-cette-réfléxion-poussée. Ca avait quelque chose de vaguement attirant. Un peu comme dans Cendrillon, la pauvrette qui tombe amoureuse du beau prince, qui lui, retourne tout le pays avec une chaussure - même pas une paire de Jimmy Choo, la gourde - pour retrouver sa dulcinée, la tirer de son malheur et l'épouser. Sauf que là, ça aurait été l'inverse. La belle reine toute puissante qui devient la muse poétique du pauvre être égaré, et sauve ainsi le personnage susmentionné du méchant éditeur. Ouais, ça sonnait plutôt bien. C'est là qu'un gars vient interrompre les pseudos rêveries de la perfection incarnée pour lui demander son numéro. Il était beau, grand, carré, blond aux yeux bleus, et portait une veste de l'équipe de football locale. Mais non, bien que ca gars surgit de nul part soit un véritable sex toy ambulant, Bunny déclina l'offre - juste avec un petit sourire mesquin, un air de catin travaillé et un " désolée, mon téléphone est en réparation ". Y'avait pas plus clair.

« Alors comme ça, ça t'arrive de sortir sans ta copine, la brune à la bouche de merlan qui te suit comme un toutou. J'y aurai pas crû, pourtant. »

soudain tutoiement, ils avaient passé l'âge de jouer à autre chose. Elle leva les yeux vers le jeune homme, et lui adressa un regard.. rieur. Oui, elle ne se foutait pas de lui. En fait, elle plaisantait tout en allant à la pêche aux informations, pour en apprendre plus sur l'autre. Ils étaient mariés ou quoi, pour qu'elle refuse de le laisser aller ne serait-ce qu'aux toilettes tout seul? Ces deux-là étaient le genre de couple qui vous donne envie de vômir, et aussi de ranger dans le fond des canalisations la bague que votre grand-mère a gardé pour vous une fois le grand jour arrivé. C'était clairement agaçant comme comportement, d'autant plus que McEwen n'avait pas l'air du stéréotype du gars totalement dingue de sa chérie. De plus, vu comme il bouffait des yeux Bunny, c'était clair qu'il avait un faible pour elle. Elle termina son bagel avec délicatesse, et s'essuya les mains en prenant soin de ne rien renverser - elle n'avait rien sous son jean slim bleu fonçé Seven, fallait pas merder sur ce coup-là. Elle rejetta alors sa crinière ondulée derrière son épaule, puis posa les mains sur la table et fixa le jeune homme. Il devint alors tout troublé, limite rouge, lorsqu'elle planta ses yeux émeraudes dans les siens - le vert de son regard était à tomber, et l'expression de son visage avait tout du fantasme.

« Et t'écris quoi, au juste? A moins que çe ne soit des biographies de célébrités, tu ne dois pas parler de gens comme moi. »
Revenir en haut Aller en bas
Drake McEwen

Drake McEwen


Féminin Nombre de messages : 49
Age : 33
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Etheeeeeeeeeeel
<b><font color=#666666>Age</font> : Twenty-three years old
<b><font color=#666666>Logement</fo : 6th floor - N°63
<b><font color=#666666>Métier</font : Ecrivain
Date d'inscription : 20/02/2009

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyDim 22 Fév - 15:43

Il détourna quelques secondes le regard en direction de la porte du Starbucks. Personne de connu à l’horizon. Tant mieux. Eleanor avait décidé de le laisser tranquille, et pour une fois elle paraissait avoir un peu de bon sens. Tandis que le téléphone de cette chère demoiselle vibrait sur la table, il s’attardait sur le cadre autour de lui. Un café, rien de bien intéressant. Et pourtant, chaque détail était important pour donner ne serait-ce qu’une once de réalité à cette vie. Il y avait des accidents chaque jour dans le café, d’ailleurs, un gamin venait de se tacher le pantalon, le chocolat de son beignet tomba malencontreusement sur son jean qui semblait d’ailleurs tout neuf. D’ailleurs, sa mère le réprimandait déjà. Drake se sentait à sa place dans ce monde-là. Pas dans celui dans lequel il vivait avec Eleanor. Serait-il capable de le lui dire un jour ? D’aller contre l’avis de son père, de faire du mal à cette jeune fille qui n’avait pourtant rien demandé ? Il se posait la question à ce moment-même. Il eut un bref regard vers Bunny. Et elle dans tout ça ? Etait-elle vraiment le motif d’un possible changement de vie ? Trop de questions qui le laissaient pensif. Bunny. Ce nom résonnait dans ses oreilles. Un nom qui était très peu commun, et qu’on ne pouvait absolument pas oublier. Voilà, il tenait tout le personnage. Mais qui dit qu’il s’en servirait. La réalité et le réalisme étaient différents, et user de personnages connus, serait une faute grave pour le jeune écrivain, d’autant plus qu’il avait peur de ne pas savoir la décrire à la perfection, et qu’elle lui en veuille pour ça. Mais comment pourrait-il ne pas la décrire à la perfection, alors qu’elle était en face de lui, et qu’elle lui adressait la parole ? Tout simplement parce que les mots lui manquaient. Pire qu’une panne, il était comme vide, comme si plus rien ne fonctionnait, et il passait donc pour le débile de service qui se veut intelligent. Pas terrible.

« Quel prénom…Original… »

Rien de mesquin dans ses propos, non, il était plutôt plus que surpris de la réponse courte de la belle Bunny, il s’attendait à une présentation plus longue, mais c’était lorsque les gens vous surprenaient qu’ils devenaient intéressants. Et elle l’était. Pas seulement pour son physique, bien qu’il fallait le reconnaitre, jusqu’à présent, il n’avait jamais été si attiré par une femme, mais elle semblait avoir quelque chose dans sa personnalité, qui rendait la personne des plus attrayantes. Ses remarques cinglantes devenaient presque adorables. Il délirait. Son portable se mit à vibrer dans sa poche. Il retint son souffle, il eut un soupir, regardant qui était l’auteur de cet appel…Il s’y attendait bien sur : Eleanor. Il resta longtemps figé sur le cadran de l’appel, son téléphone dans la main. Et il raccrocha, appuyant sur la petite touche rouge. Il le rangea aussitôt. Il n’aurait pas d’excuses valables pour avoir fait ça, il dirait à tous les coups qu’il avait rencontré un écrivain – bah quoi ça peut arriver – et qu’ils parlaient d’un projet important. Et dans quelques semaines, il dirait que le projet n’avait pas pu aboutir. Il mentait toujours à sa fiancée, pire encore, il sentait que plus il avançait, plus ses mensonges étaient grossiers, et qu’elle finirait par s’en rendre compte – quoique ce n’était pas si sur…

« Pour être honnête, je trouve que Bunny vous va mieux. Mais on ne choisit pas son prénom. Drake McEwen, une de ces originalités folles dont ont fait preuve mes parents…Mais je doute que vous ayez envie de taper sur Google, ce nom-là. De toute manière vous ne trouverez rien. Les pseudonymes sont toujours utiles pour cacher des choses… »

Il parlait bien entendu de ce qu’il avait longtemps caché à son père. Peu à peu, il retrouvait légèrement ses esprits. Son café était froid, il le repoussa légèrement sur la table, il avait même fait fit de sa petite moquerie, bien que son sourire moqueur soit mignon. Poli jusqu’au bout, elle se plaisait à le tutoyer, bien que lui persiste dans le vouvoiement. Il vit alors s’approcher d’un pas sur, un blond bien taillé, le genre de cliché ici en Australie. S’il le lui demandait, Drake était sur qu’il lui répondrait qu’il était surfeur. Ca crevait l’écran et les yeux par la même occasion. Et pourtant, il arborait une veste de football. Pas très perspicace monsieur McEwen aujourd’hui. En revanche, il fut agréablement surpris de voir la belle Carter décliner l’offre. Il se sentit soudainement plus important. Elle lui avait proposé de rester, alors qu’à l’autre abruti, elle l’avait gentiment rembarré. Pas de quoi faire des conclusions hâtives, mais un léger sentiment d’existence pour notre écrivain. Il fut cependant très vite sorti de ses rêveries, le sujet Eleanor revenait toujours au galop. Bordel, il n’existait que lorsqu’on la voyait elle ou quoi ? Pourtant pas de quoi s’énerver, il répondit simplement en expliquant ayant un léger haussement d’épaules:

« Je vois. Dès qu’elle est là, les gens ont pitié de moi. Disons que je suis un grand garçon, et que je sais parfaitement me débrouiller sans elle. Et elle ne me suit pas partout, puisqu’on ne dort pas ensemble. Pourquoi ça t’intéresse tout d’un coup ?!»

Oups. Il était allé un peu loin là. Mais ça se sentait nettement qu’il n’aimait pas ce sujet, sa fiancée, c’était comme parler d’un monstre. Qu’elle n’était pas certes, mais hormis le fait qu’elle le suivait de partout, il n’avait pas le sentiment d’être fiancé à elle, pire encore, il la voyait comme un élément de décor, qu’il voudrait bien vendre. Mais on ne choisit pas sa destinée quand on s’appelle Drake McEwen, puisqu’on est incapable d’aller à l’encontre de son cher père. A noter qu’il avait enfin réussi à la tutoyer, et même à montrer qu’il n’était pas le gars stupide qui bavait sur son décolleté - bien qu’il soit tout à fait exquis – Drake ! Ce ne sont pas des manières. Pourtant, plus la conversation avançait, bien qu’il ait plus l’impression de parler sur son cas, que sur celui de Bunny, il se rendait compte qu’il avait du mal à détacher son regard d’elle. Ce qu’il n’avait jamais fait avec Eleanor. Il eut soudain un mouvement de recul, quand il se rendit compte qu’elle plongea son regard si intense dans le sien, et il en devint rouge écrevisse. Elle lui posait une question il n’était même pas sur de pouvoir y répondre. Il se remit d’ailleurs à bafouiller malencontreusement.

« Je…euh…j’écris…des euh… » il inspira puis expira essayant de se calmer, avant de déballer à toute vitesse : « des romans à suspense, et des romans noirs. Non pas de biographies, je me fous des détails de la vie des stars, j’ai horreur des potins. » Il attrapa à la volée une serveuse : « Un moka s’il vous plait… » il se retourna alors vers Bunny. « Deux ? » N’attendant même pas sa réponse, il se retourna vers la serveuse : « Oui deux. Merci. »

Il était stressant quand il s’y mettait. C’était soit il n’arrivait pas à sortir un mot, soit il débitait tellement de mots à la seconde, que ça en devenait incompréhensible. D’ailleurs, il ne comprit pas ce qui lui prit, il revint sur un point de conversation, qui ne lui ressemblait pas.

« Et si moi je te demande ton numéro de téléphone, tu me le donnerais ? »

Là il n’était plus rouge écrevisse, mais rouge sang. C’était la première fois de sa vie qu’il osait faire un truc pareil. Il n’en était pour l’instant pas très fier.
Revenir en haut Aller en bas
Bunny Carter
LIVING Darkness.
Bunny Carter


Féminin Nombre de messages : 104
Age : 30
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Chloé
<b><font color=#666666>Age</font> : Nineteen years.
<b><font color=#666666>Logement</fo : Third floor; loft #32.
<b><font color=#666666>Métier</font : Bitch - oups -, student.
Date d'inscription : 20/02/2009

IT'S MY LIFE
Humeur: Nasty, naughty, dirty, bitchy.
Mes relations:
To do list:

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyDim 22 Fév - 21:57

« Quitte à choisir soi-même son prénom, autant qu'il soit original. J'ai toujours eu horreur du banal. »

Bunny haussa les épaules, comme pour montrer à Drake qu'à ses yeux, c'était un véritable compliment. A vrai dire, la jeune fille avait toujours eu une profonde aversion pour son vrai prénom, Dina. Ca sonnait faux, fade, commun; tout ce qu'elle exécrait le plus en ce monde. La moue figée sur le visage des gens lorsqu'elle répondait s'apeller Bunny avait parfois quelque chose d'étrange, mais au final, elle s'en moquait. Cette réaction était plus ou moins celle qu'elle éspérait rencontrer en changeant de prénom. D'ailleurs, c'est l'affreux choix de ses parents qui lui avait inspiré celui qu'elle portait aujourd'hui - comment est-ce possible de donner à deux soeurs des pseudonymes aussi radicalement opposés? Bref, Dina est la chatte de la filette dans Alice au pays des merveilles. Le livre de Lewis Caroll - le préféré de B. - avait servi de référence dans bien des domaines de sa vie. Bunny, le lapin blanc toujours en retard du bouquin. Certes, il ne se nomme pas de la sorte, mais la connection entre les deux personnages est flagrante.

« On ne choisit pas son prénom, mais moi si. Faut croire que je suis différente.. Je suppose que c'est le moment où je suis censée dire que je suis enchantée de te connaître, n'est-ce pas? »

Une pointe d'ironie perça de nouveau dans le ton de Baby, qui esquissa un semblant de sourire qui s'évanouit quelque part entre ses adorables fosettes et les pomettes rosées du haut de ses joues. Enfin, l'autre dégénéré pro-écrivain commençait à se détendre - on aurait dit une ficelle de string dans les fesses de Big Mama, il était temps. Bunny se mit alors à ésperer de toutes ses forçes que 1) il n'ait rien vu de personnel dans le refus que venait d'essuyer le footballeur; 2) sa fiançée hystérico-pathétique ne soit pas dans les parrages, elle avait moyennement envie d'un catfight à cette heure-ci; 3) il arrête de donner des coups d'oeil libidineux et incôntrôlés à son généreux décolleté. C'était fait pour ça, d'accord. Le truc, c'est que le côté romantique et troublé de McEwen faisait son petit effet chez l'étudiante - PETIT effet, elle n'était pas vraiment le genre à devenir aussitôt folle d'un gars qui s'y prenait aussi bien avec elle qu'un manche à balai. Et forçe fut de constater que oui, Drake savait s'exprimer. Peut-être même qu'il était envisageable que, dans une autre vie, il ait suffisamment de talent avec les mots pour écrire un livre qui serait un jour publié, voire même lû par des mortels tout ce qu'il y a de moins martiens. Une jeune fille passa alors à toute allure devant la vitrine. Brune, grande, maigrissime. Elle avait de grands yeux d'un bleu azur à ravir, et avançait d'une démarche totalement maitrisée. Ses cheveux étaient retenus en un chignon négligé, dont certaines mèches retombaient près de ses oreilles ornés de perles De Beers. Sa veste de tailleur Hugo Boss était assortie à un pantalon pattes d'eph' vieilli Versace et des compensées rouges Michel Perry. Nuls doutes possibles, il s'agissait de Dot, les bras encombrés par ses achats, qui revenait furax à l'immeuble dans lequel elles vivaient. Bunny n'avait jamais posé de lapin à sa meilleure amie - surtout pas lorsque les boutiques comprennaient les nouveaux arrivages Michael Kors -, mais là, il s'agissait d'un cas de forçe majeure. Elle sourit en voyant son alliée de toujours hêler un taxi de son bras le plus disponible, puis s'enfonçer dans la tâche jaune en prenant soin de ne pas abîmer son Warrior de chez Burberry. Sacrée Heppleton, décidément, les deux héritières formaient un duo des plus parfaits.

« Il est d'usage de s'intéresser à sonn interloccuteur lors d'une conversation civilisée. Alors non, pour tout te dire, je me contrefous de savoir combien de fois tu t'envoies en l'air avec ta fiançée et quelles positions vous adoptez au lit. J'essayais juste d'être un minimum poli, en faire autant te ferait le plus grand bien. »

Inutile de tenter de désaxer la brunette, sa légendaire répartie était aussi inimitable que farouchement efficace. Sa grand-mère, une femme admirable à la langue bien pendue, lui avait livré quelques uns de ses secrets pour s'assurer une supériorité hyérarchique pour les mots. Hélas, rien n'est éternel et la dame s'était éteinte il y a peu, emportant avec elle l'efficacité de certaines bottes - la belle Carter avait d'ailleurs énormément souffert du décès de cette femme mémorable, qui lui avait été de bon conseil un nombre incalculable de fois. Elle dévisagea à nouveau Drake, plus en détails ce coup-ci. Cheveux noirs bouclés, look teenager jean usé-Converses, des mains de tripoteur né, un fessier à se damner. Pas tout à fait son genre, pourtant - pas du tout même, elle les aimait virils, musclés, canonissimes à en faire baver les autres filles fréquentant Sydney. A en juger par la façon dont il perdait ses moyens face à elle, devenait rouge écarlate à la moindre réfléxion tenace, tentait de garder ses distances tout en devinant un maximum de la sublime australienne; il en pinçait pour elle. Le coup de foudre, vous y croyez vous? Toujours est-il que la copine du jeune homme n'aurait probablement pas du tout appréçié le petite déjeuner improvisé que partageait son maître avec, soyons clairs sur ce point, la nana la plus désirée de toute la côté. Eléanor passait son temps à le coller, scotchée à ses basques comme une sangsue. Ce n'était sûrement pas pour qu'il s'échappe avec une délicieuse amazone dès qu'elle avait le dos tourné. Mais de ses relations avec la gente masculine, Bunny avait tiré des tas de leçons. Ainsi, elle s'était bien vite rendue compte que plus on les étouffe, plus les mecs veulent avoir une bouffé d'oxygène frais. De cette façon, elle prônait depuis son entrée au collège les relations libres. Et malgré ce contrat de tu-peux-baiser-qui-tu-veux-moi-pareil-ça-change-rien-à-nos-galipettes-nocturnes, aucun type n'avait jamais trompé la belle, ou même cherché à aller voir ailleurs. La vérité, c'est que cette attitude ouverte avait eu pour seule répercussion l'attachement encore plus soudain et durable de ses partenaires, qui semblaient ne jamais se lasser.

Soudain, il commanda deux Moccachinos, sans même s'enquir de ces désirs de princesse. En fait, il l'avait fait, mais sans même attendre de réponses, ce qui revenait à ne rien demander du tout. Dina avait trouvé ça sexy, la façon qu'il avait eu de prendre les choses en main, d'avoir le contrôle, de dominer. Un élan de virilité, une affirmation de sa masculinité. Bref, il avait soudain exigé de prendre le dessus. Dommage, ce courage allait probablement se relâcher d'une seconde l'autre. Et pour cause, cette ouverture profita à B. Elle ne dit rien, mais interpella la serveuse à son passage près de leur table, lui fit comprendre qu'elle détestait le moka et commanda à la place un Java Chip avec un supplément chantilly et noisettes. Elle tourna alors la tête, et jetta un sourire Blair Waldorf ultra-brite et ultra-ironique à Drake, qui comprit aussitôt que sa tentative de drague minable avait échoué. Quand on effectue ce genre de tour de passe-passe, il faut être sûr de soi. Manque de chance pour lui, le moka était une des seules versions de la caféine qui fillait la nausée à la Queen Bee. Sa soeur avait la fâcheuse tendance d'en consommer, et depuis tout ce temps qu'elles vivaient ensemble, Bunny n'avait jamais réussi à s'habituer au mélange de Kenya. La serveuse arriva sur-le-champs, un plateau chargé sur son poignet. Elle déposa une tasse en verre contenant le moka en face de Drake, puis un gobelet siglé Starbucks en plastique transparent pour la demoiselle, qui réclama une paille capricieusement. Elle insérra alors l'objet dans le petit trou supérieur, tourna le milk-shake un moment et releva les yeux vers l'empoté - ce surnom lui resterai sûrement un bon bout de temps. Malgré son commentaire, le gars n'avait toujours pas détaché son regard d'elle. La situation commençait à devenir légèrement génante, étant donné que la jeune fille ne voulait pas passer pour une briseuse de couple - voler le copain d'une ennemie, pas de soucis, mais casser de futures épousailles, c'était risqué. D'autant plus qu'elle n'avait rien voulu.

« Demandais. "Si je te demandais ton numéro". Tu n'émets là qu'une hypothèse. Mais peut-être que oui, si tu me demandais mon numéro, je te le donnerai. »

Elle lui donna un coup de coude, en signe de plaisanterie. Elle avait été gentille sur ce coup-là : déjà qu'il était rouge pompier après lui avoir fait une pareille demande, elle ne voulait pas lui faire risquer l'infarctus pour avoir refuser sa proposition. Elle fouilla alors dans son sac, en ressortit un crayon khôl noir Lancôme, et sans lui demander son avis, saisit la main du jeune homme. Elle y nota son numéro, 662-569, referma le stylo improvisé et lâcha la paume presque moite du jeune homme. Elle lui donnait la gaule, ou quoi? C'était quoi son problème, à l'amoureux transi?

« Mais pourquoi tu voudrais mon numéro? Je te plais, c'est ça? »

La tactique du rentre-dedans avait toujours fait ses preuves, et de toute façon, B. n'était pas le genre timide à se geler dès qu'on lui adressait la parole. Il pouvait très bien la rembarrer, lui dire qu'elle ne l'intéressait pas le moins du monde, elle n'en perdrait pas pour autant son sang-froid si surprenant et sa maîtrise sentimentale impeccable. La musique changea alors de station radio, et ils passèrent le hit du moment, puis enfin quelque chose de déçent - Untouched, de The Veronicas, un vrai coup de coeur pour notre lapin blanc adoré. Les paroles du refrain collaient parfaitement avec les sentiments de Drake, à priori. Voilà pourquoi elle lui sourit, et effleura discrètement sa jmabe avec la sienne, en décroisant ses fines gambettes de star hollywoodienne.



" I feel so untouched
And I want you so much
That I just can't resist you.
It's not enough to say I miss you.
I feel so untouched right now.
Need you so much somehow.
I can't forget you.
I've gone crazy from the moment I met you. "
Revenir en haut Aller en bas
Drake McEwen

Drake McEwen


Féminin Nombre de messages : 49
Age : 33
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Etheeeeeeeeeeel
<b><font color=#666666>Age</font> : Twenty-three years old
<b><font color=#666666>Logement</fo : 6th floor - N°63
<b><font color=#666666>Métier</font : Ecrivain
Date d'inscription : 20/02/2009

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyLun 23 Fév - 17:01

« Je dois être horrifiant alors. »

L’humour de Drake en laissait plus d’un pantois. C’est vrai, il avait toujours le chic de se rendre ridicule, de se dénigrer, de rire sur des choses sur lesquelles on ne devait pas rire. Il avait toujours fait ça enfant, et ça n’avait pas changé. Son prénom, il ne lui allait pas vraiment bien. C’était un prénom qui avait tout de rugueux, qui n’avait rien de doux, tout le contraire de lui. Le pire dans tout ça, c’était que ce prénom anglais, signifiait dragon. D’où avait-il l’attitude d’un dragon ? A choisir il aurait préféré avoir un prénom qui signifiait âne, puisque c’est tout ce qu’il pensait de lui à ce moment-même. Il était un âne stupide, donc un âne. Oui il avait vu Shrek, il faisait des comparaisons avec l’âne, lui qui était pourtant fan du chat Potté. Quant à Bunny, elle n’avait rien de la dragonne, bien au contraire, elle se plaisait à lui renvoyer des piques dont elle seule, avait le secret. Une fois de plus n’est pas coutume.

« Ravi(e) de te connaitre Drake. Voilà c’est fait, tu n’as même pas besoin de le faire. Mais j’ai oublié : enchanté de te connaitre Dina ‘Bunny’ Carter. »

Il pétait régulièrement une durite, pour paraitre aussi stupide. Ca faisait tout son charme, mais à vrai dire ce côté ridicule lui permettait de l’être moins que ce qu’il devrait être, car il ne savait absolument pas répondre aux piques de la belle brune. Finalement, l’écrivain n’était pas aussi intellectuel, qu’il y paraissait. On dit bien que les apparences sont très souvent trompeuses. D’ailleurs, normalement, McEwen éveillait la curiosité des gens. Je parle bien évidemment du nom, car tous ceux qui habitaient dans l’immeuble, étaient normalement au courant qu’habitait le gars le plus coureur de jupons qu’il existait : Texas son frère. Il était quasiment sur d’ailleurs, qu’il avait du coucher avec Bunny dans un passé proche. Ca l’énervait, mais il n’avait jamais rien dit. Vous connaissez bien Drake… Il avait vraiment envie de le lui demander, mais elle pouvait tout à fait répondre que ça ne le regardait pas, et il n’avait pas envie une fois de plus de se faire remballer. Alors, il se contenta de l’observer, comme s’il n’avait que ça à foutre. Elle semblait fixer la vitre, elle avait surement vu quelqu’un passer, surement un type bien foutu qui l’intéressait… C’est quand la personne avait probablement disparu de son champ de vision, qu’elle reprit la parole, et quelle prise de parole ! Elle aurait pu être plus agréable, remarque, il ne l’avait pas été lui non plus. Pourtant, au lieu de vexer Drake, il se mit à rire en secouant doucement la tête, comme s’imaginant un truc pareil avec Eleanor. Il n’avait quasiment jamais couché avec elle… Je dis bien quasiment, puisqu’en fait, ils avaient tenter de le faire une fois. Et ça resterait l’unique fois. Quel mauvais souvenir ! A oublier tout de suite…en effet, il était tellement peu attiré par la jeune femme, qu’il en été resté bloqué. Elle avait été vexé, et lui était hilare intérieurement.

« Superbe la conversation. Okay, je vais faire un effort : Racontes-moi ta vie je t’écoute ! »

Il croisa les bras alors sur la table, faisant mine d’attendre fermement qu’elle lui raconte sa vie. Quelque part au fond de lui, il était plutôt fier de cette invective, car il allait finir par en apprendre un peu sur elle, lui qui finalement ne connaissait rien, à part son nom, et son physique de déesse. Son père pouvait bien le rappeler à l’ordre qu’il continuerait de fixer intensément la belle brune, se délectant de chaque seconde passée à ses côtés. Oh oui, il se bénissait d’avoir pris un Moka ce matin. Pourtant, il se demandait bien ce que sa supposée fiancée était en train de faire. A tout les coups elle devait se plaindre à Doll, ou bien râler dans toute la maison, pour que tout le monde soit au courant de ce qui se tramait, qu’il était parti sans le lui dire, à moins encore, qu’elle garde ses bonnes habitudes de superbe petite fille modèle, et se contente de l’attendre, avant de lui sauter au cou, quand il rentrerait, comme s’il sortait indemne d’un accident de voiture. Enfin tout ceci n’était qu’un amas d’hypothèses qui pourtant s’avéraient des plus véridiques, mais en ce moment il était comme dans un rêve, alors autant y rester, et ne pas passer dans le cauchemar.

Quand il avait commandé les deux cafés, il s’était senti pousser des ailes, il croyait peut être bien faire, montrant qu’il n’était pas un écrivain homosexuel, puisque souvent on lui prêtait ce rôle-là, apparemment il était maniéré. Mais son idée prit fin rapidement… Elle n’aimait pas le Moka. Perdu ! Décidemment, il ferait mieux de fermer son clapet et de se contenter de se faire remballer. Ca l’agaçait, ça se voyait, il se mordait la lèvre, pour éviter de râler. La serveuse ne tarda pas, et il observa ses gestes détournant légèrement le regard de la déesse, histoire de cacher le fait qu’il était probablement bien vexé. Tout ça pour rien. Il n’avait même plus envie du café. Il finit quand même par le boire très rapidement, avant de se passer la langue sur les lèvres pour enlever l’excès de chantilly, et enfin pour s’essuyer avec une serviette. Rien de minutieux dans ses gestes, rien de crade non plus. Il était fidèle à lui-même. L’hypothèse de la demande du numéro de Bunny fit également un gros flop. C’était probablement pas sa journée ouais, c’était ça. Quoiqu’en fin de compte… Mais sans attendre qu’elle finisse sa phrase, il rétorqua :


« Oui, laisse tomber c’était une mauvaise idée. » Mais en la voyant plaisanter, il ajouta en souriant bêtement, se rendant compte qu'il n'avait encore rien compris : « Oh. Tu sais aussi plaisanter… Vraiment…Intéressant… »

Et la suite arriva très vite, il la vit chercher dans son sac, alors il se mit à lui montrer du doigt son téléphone en disant : « Euh…Ton téléphone est là, si tu connais pas ton numéro… » Mais elle lui attrapa alors la main, et lui nota au crayon pour les yeux, son numéro de téléphone. La main de Bunny au contact de la sienne, lui procura une étrange sensation, il se mit à paniquer pour deux raisons : 1) il s’agissait de Bunny Carter, 2) Elle venait de lui marquer son numéro de téléphone dans la main, ce qui voulait dire qu’Eleanor allait certainement le voir, et donc, il était…dans la merde.

« C’était pas plus simple de mettre le numéro dans mon téléphone ? Ca part à l’eau ton truc, ou c’est Waterproof ? » Et là, le drame… La jeune femme prit les devants, elle avait visiblement tout compris. « Quoi ? euh…C’est bien possible, mais dans ce cas-là tu dirais quoi ? Que je suis pas ton genre ? Que tu préfères le blond là-bas ? »

Tout était dit, sur un ton presque direct, mais teinté d’une pointe de manque d’assurance, ce qui rendait la chose, très spéciale…On avait l’impression qu’il tentait de rétorquer des choses, mais visiblement ce n’était qu’un essai. Pire encore, lorsqu’il sentit la jambe de la jeune Carter effleurer la sienne, sa jambe tapa directement le haut de la table, et il grimaça de douleur. Ca avait fait un vacarme fou, et il avait failli renverser les deux cafés. Plus maladroit que lui, tu meurs… Il n’avait même pas compris l’allusion à la chanson qui passait à ce moment même, trop occupé à contempler la belle brune.
Revenir en haut Aller en bas
Bunny Carter
LIVING Darkness.
Bunny Carter


Féminin Nombre de messages : 104
Age : 30
<b><font color=#666666>Pseudonyme</ : Chloé
<b><font color=#666666>Age</font> : Nineteen years.
<b><font color=#666666>Logement</fo : Third floor; loft #32.
<b><font color=#666666>Métier</font : Bitch - oups -, student.
Date d'inscription : 20/02/2009

IT'S MY LIFE
Humeur: Nasty, naughty, dirty, bitchy.
Mes relations:
To do list:

What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] EmptyVen 27 Fév - 19:25

« Je n'aurais pas utilisé cet adjectif, mais si tu insistes. »

Elle lui lança un petit sourire en coin, comble de l'ironie. Elle plaisantait. Certes, elle avait un humour tragiquement cynique, piquant et mesquin, à la limite du noir parfois, mais elle plaisantait - tout comme Drake le faisait remarquer un peu plus tard, oui, elle savait comment faire. Les gens se trompaient souvent sur son compte. Certes, les rumeurs n'étaient pas fausses : a) oui, elle était bien junkie : elle avait toujours eu ce côté dangereux, brûlant de jouer avec l'interdit, et consommait plus de drogues que Kurt Cobain dans sa période overdose; b) oui, elle était un peu salope, dans tous les sens du terme. De là à la qualifier de pute, non. Mais elle restait très ouverte sur le sujet - de mentalité comme des cuisses, pour rester polie. Elle avait baisé la moitié de Syndey au moins - l'autre moitié, c'est les filles et les moches. Elle avait même déjà eu des rapports avec des gens d'autres coins du monde, et comptait à son actif plus de partie de jambes en l'air que Paris Hilton sur ses vidéos pornos. c) oui, elle n'était pas vraiment le type même de la fille bien, malgré le fait que ses notes soient remarquables et que son éducation soit irréprochable. Cepandant, aller au delà des apparences était parfois nécessaires. Bien qu'elle soit aussi froide, égoïste, narcissique et hautaine que possible, il arrivait quelques fois qu'elle soit.. gentille. Énorme nouvelle pour celle qui était réputée comme la Reine de Coeur, qui faisait chavirer tous les matous mais avait une âme aussi dure que la pierre. D'un autre côté, les apparences la servaient bien : toujours habillée avec un goût indéniable, à la pointe de la mode; et son physique était des plus parfaits. C'est simple, elle était le genre de tous les hommes, le fantasme absolue, la fille à qui l'on rêve, le pied total, la plaquette d'ectasy toute entière, la boîte de Viagra, un orgasme ambulant, une bombe (an)atomique - à retardements? La preuve, même Drake avait accroché dès le premier regard. Elle dégageait une sorte de magnétisme qui foçait tout les gens à être obsédés par la petite déesse.

« Je me doutes que tu es enchanté, vu la façon dont tu me mattes depuis l'incident Moka-sur-pull-en-cachemire. »

Elle lui jeta un regard absolument irrésistible, le genre à peu près aussi chaud que de l'azote liquide, et pourtant brûlant, suave, si sensuel que c'en était à peine imaginable - faut le vivre. Ce truc qu'il se passait avec la radieuse brunette, c'était inexplicable. A quel point elle attirait les mâles, comme elle pouvait tout faire - même être la pire des pestes -, les concernés bavaient encore plus sur elle, la façon dont on ne pouvait que penser à elle et en devenir dingue.. Un véritable phénomène. Elle dévisagea à nouveau le jeune homme, planta son regard dans le sien - pour le déstabiliser, ses yeux de biche étant fabuleusement verts - et cligna des cils seulement lorsque le rouge fut monté aux joues de McEwen. C'était marrant de voir comme il était gêné et mal à l'aise, perdant complètement ses moyens face à l'adorable lapin blanc. Pour être honnête, la belle trouvait ça craquant. Il ne pouvait pas lui parler sans bégayer, devenait écarlate à chaque geste qu'elle effectuait, calculait le moindre de ses mots pour qu'elle ne le prenne pas encore plus pour un abruti. la plupart des gars qui la raguaient étaient sûres d'eux, un peu égocentriques parfois. Comme le surfeur blond qui lui avait demandé son numéro. Ils ne tournaient pas autour du pot pendant des heures : ils voulaient la sauter et/ou sortir avec elle pour voir l'effet que ça faisait que tous les autre stypes vous haïssent d'être si chanceux. Drake lui rappelait la belle époque, quand les hommes faisaient la cour aux femmes pendant des heures et les faisaient jouir avec des poèmes - certes, elle n'était pas branchée sexe vocal, mais passons. C'était vraiment mignon. Et il n'était clairement pas laid, au contraire. Les fossettes qui se creusaient dans ses joues lorsqu'il souriait lui donnaient un air enfantin à croquer. Mais Bunny avait envie de jouer, et cette façon qu'il avait de lui courir après.. Elle était une vraie garce, et elle savait quand elle plaisait à un gars. Mais les choses devenaient toujours plus intéressantes lorsqu'elle s'amusait avec ce désir, poussait le vice à son maximum. Non, la bombe n'était pas du genre à se donner n'importe quand, n'importe comment, à n'importe qui. Il fallait en baver un peu - beaucoup, à la folie même - pour mériter ne serait-ce qu'une soirée en tête-à-tête avec la perfection made in Carter.

« Si j'avais besoin d'étaler mes problèmes à un inconnu, j'irai chez le psy. Or ce n'est pas le cas, donc je penses que si tu veux simplement savoir quelque chose, tu as une langue. A moins que tu ne puisses pas aligner trois phrases sans bafouiller? »

Elle marqua une pause, plutôt courte et calculée. Elle voulait qu'il lui prouve le contraire. Et en même temps, comment ne pas être déstabilisé par les atouts de la petite princesse, et surtout par sa répartie sans pareille? Elle s'imagina un instant à la place du jeune garçon : fondre comme un caramel au soleil pour quelqu'un, qui lui semble ne pas vous accorder un semblant d'attention et tente par tous les moyens de vous faire lâcher prise? Idée qui s'évanouit cependant rapidement. Bunny avait été amoureuse une seule et unique fois dans sa vie. Elle avait quatorze ans et fréquentait encore un collège de la banlieue bourge de la métropole. Son amant était une de ses professeurs, âgé d'à peine vingt-trois ans et tout fraîchement diplômé - c'était d'ailleurs lui qui l'avait défloré, si vous voyez ce que je veux dire. Mais l'homme avait bien vite mis un stop à leur relation, craignant d'être découvert - il risquait d'avoir de sérieux problèmes pour avoir conquis le corps de la jeune élève. Pourtant, elle lui avait donné sa virginité par choix, parce qu'à cet âge-là on est naïve et qu'on croit que s'envoyer en l'air dans un placard à balais après les cours sonne comme les filles populaires des films américains. Elle se sentait vivante, meilleure, comme ces pétasses des teen movies qui croit que le monde est sous leurs ballerines Repetto juste parce qu'elle se tapent le plus beaux gars du lycée. Ce vieux con lui avait brisé le coeur. Depuis, elle n'avait plus jamais ressenti la petite étincelle qui fait la différence. Des tonnes de mecs lui avaient déclaré leurs flammes, l'avaient couverte de cadeaux plus chers les uns que les autres, idolâtrée comme une déesse, protégée à outrance. elle avait té aimée des milliards de fois comme dans les contes de fées, mais sans jamais que ce soit réciproque. C'était devenu un jeu, une sorte de chasse dans laquelle élle était incontestablement la plus talentueuse. Il y avait bien ce geek, Ezékiel, pour qui elle avait un faible. Mais ne pas confondre attirance et amour.

« T'as peur que ta fiancée adorée découvre que tu as demandé le numéro de ta voisine de pallier, ou quoi? »

Elle allait rajouter "trouillard", mais se ravisa, pensant qu'il était bien capable de discerter pendant le reste de leur entrevue sur le fait qu'il n'aimait pas la femme avec qui il vivait etc. Elle n'avait même pas penser à enregistrer directement son numéro dans le portable. Ce n'était pas dans ses habitudes. Celà faisait partie des choses qui la rendaient si irrésistible : elle était pleines de surprises, donc tellement différente. Le crayon dans la main de Drake, il s'en souviendrait à coup sûr. Même si ses mains étaient moites dès qu'elle s'approchait un peu plus de lui, elle savait pertinemment qu'il se débrouillerait pour garder ces 06 chiffres par tous les moyens. Elle attrapa ses cheveux, les entortilla en une sorte de tresse étrange, puis les remonta sur le haut de sa tête et les noua avec un élastique rose flash en un chignon négligé - absolument (in)volontairement superbe, qui lui donnait un air candide à ravir. Soudain, avant même qu'elle lui explique qu'un rayon Lancôme, pour la modique somme de 52 dollars, était forcement waterproof, voire résistant à son démaquillant Bubbles&Bubbles, il répondit à son autre pique, la plus horrible puisque la plus directe. Jamais Bunny n'aurait imaginé qu'il ait le cran de répondre à sa question, si cache qu'il en était déstabilisant. Il venait de couper le souffle à B., ce qui est un exploit en soi. Elle fit alors son petit sourire en coin, mutin et si mignon, puis posa sa tête sur ses mains, les coudes sur la table. Elle attrapa alors la paille posé juste à côté, fit mine de réfléchir en jouant avec, puis s'arrêta d'un coup et leva les yeux vers le jeune homme.

« Déjà, je viens de refouler le blond là-bas, donc si je le préférais à toi, tu serais vraiment six pieds sous terre, mon pauvre. Et ensuite, j'ai horreur qu'on me juge : tu me connais pas, qu'est-ce que t'en sais, de qui est mon genre et qui ne l'est pas? »

Sa voix était toujours atrocement calme et posé, tout ce qu'il y a de plus placide et rageant. La façon qu'il avait eu de tenter de prévoir la réaction de la volcanique lolita pour cacher ses sentiments et/ou minimiser leurs impacts l'insupportaient. Merde, il fallait un peu assumer. Alors quoi, il était marié, et? Si elle lui plaisait, que ça avait été le coup de foudre, elle n'y pouvait rien. C'était inné chez elle. Il pouvait au moins le reconnaître. Même si ça faisait un peu cliché, le type fiancé et frustré dans son couple qui tombe amoureux de la magnifique voisine et lui rentre dedans en plein café parce qu'elle le déconcentre. A ce moment-là, le portable de Bunny, qui était juste sur le côté de la table, se mit à vibrer. Il tomba par terre dans un bruit sourd, mais sans même éclater. Elle se pencha alors pour le remercier en glissant un soupire agaçé. Au même moment, Drake fit de même et i se cognèrent la tête sous la table. La belle Carter rattrapa son cellulaire, se rassit sur sa chaise en se frottant le front et rit, de ce rire frais et cristallin si angélique.

« Tu es vraiment maladroit. »
Elle le pseudo-réprimanda une seconde, puis repris. « Peut-êre qu'au contraire, tu me plais. Mais tu ne le sauras jamais si tu ne te jettes pas à l'eau. Les filles préfèrent Roméo à Hamlet, Shakespeare. »

Elle passa alors son buste au dessus de la table, s'appuyant sur les genoux pour gagner de la hauteur, et déposa un baiser glossé Dior sur la joue droite de Drake - qui devint illico aussi chaude qu'un été indien en plein désert. Elle se rassit alors, posa les mains sur la table après avoir rangé son mobile, et attendit. En fait, non. Elle n'attendait rien. Elle lui plaisait, elle le savait. Elle ne savait en revanche pas si lui aussi, mais elle ne tarderait pas à le découvrir - il ne résisterait plus longtemps à lui sauter dessus et/ou à la demander en mariage.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





What a coincidence. [R] Empty
MessageSujet: Re: What a coincidence. [R]   What a coincidence. [R] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
What a coincidence. [R]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Neighbours's Story :: Sydney :: • Centre commercial " Warning K. " :: Starbucks Coffee-
Sauter vers: